Un an sans supermarché : yes we did !

Il y a eu un jour où j'en ai eu assez.
Assez de regarder des documentaires sur les perturbateurs endocriniens, sur la production de lait, sur nos déchets, d'aller me coucher et le lendemain de boire du lait de mon tétrapak dans mon verre en plastoc.

Assez de lire des articles de Mr. Mondialisation, des livres à s'en dégoûter de la nourriture, et de continuer comme si de rien n'était à acheter moins cher "parce que c'était en promo".

Assez de regarder des photos de l'ours polaire qui crève de faim sur son morceau de glace fondant en dégustant une bonne glace à la vanille spéciale sans vanille de chez Leadtruc.

Assez de compter sur "les politiques" pour réglementer ma vie, parce que "c'est aux politiques de faire quelque chose".
Assez de nourrir la grande distribution et les grosses industries agroalimentaires.
Assez de bouffer de la mer*e en toute connaissance de cause.
Assez de me dire que je n'étais qu'une poussière parmi les autres poussières.

Je suis passée du consommateur lambda à moi, consom'acteur.

Impossible n'est pas français
Après avoir lu ce livre dont je vous avais parlé il y a fort lointain <ici, clic>, et qui a été le véritable élément déclencheur, j'ai décidé d'arrêter d'aller dans des supermarchés.


"Impossible !" me direz-vous. On n'a pas le temps, pas le choix, pas le budget pas de ci et trop de ça.

Tout a changé le jour où j'ai compris que :
1) on a TOUJOURS le choix, même si notre choix implique le renoncement à autre chose, on est toujours libre de choisir.
2) on a TOUJOURS le temps. Le temps, c'est comme le choix, on le prend ou on ne le prend pas, libre à nous.

Alors oui, cela demande une autre organisation que de se pointer comme une fleur au supermarché tous les jeudis à 18h30 et faire ses courses en 3/4 d'heure en speedant.

Mais comment fait-elle ?

Comment avant, je fais une liste de course.
Sauf que celle-ci ne repose plus sur un seul magasin, mais sur plusieurs.
Dorénavant, je vais quand j'ai besoin à la boucherie (ça me prend à peu près 5' en rentrant le soir, c'est sur mon chemin), en général 1 à 3 fois par semaine.
Je vais aussi une fois par semaine à ma coopérative de légumes bios, ou je commande chez des producteurs locaux et je passe chercher la commande.
Je vais, ou chéri va (car c'est là aussi un petit changement - chéri participe aux courses !) soit au magasin bio, soit en épicerie bio de vrac, en général une fois par semaine ou tous les 15 jours.
Je commande aussi mes produits laitiers dans une ferme, qui me livre chez moi 2 fois par semaine.

Au final, on ne passe pas vraiment plus de temps dans les magasins qu'avant, mais on morcelle nos achats en plusieurs magasins où l'on va en fonction de nos besoins.

Mais c'est quoi les avantages ?

On est quand même drôlement mieux accueilli dans ces magasins où les patrons nous connaissent qu'au supermarché où les caissières vont et viennent et sont rarement souriantes (et on les comprend).

On mange étonnamment moins qu'avant, en termes de quantités, ce que j'explique par le fait que les aliments bios sont bien plus nutritifs et plus sains que les tomates pleines de flotte des supermarchés, ou les crevettes gonflées à la gélatine.

On mange moins de "cochonnerie" qu'on achetait quand on allait faire les courses le ventre vide, notamment les bonbons hyperchimiques, les boissons 1000% fois trop sucrées, mais aussi la bouffe en promo "2 pour le prix de 3" qui finissait régulièrement périmée à la poubelle.

Et, cerise sur le gâteau, contrairement à tous les pronostics qu'on nous faisait ("le bio, c'est trop cher" / "moi j'ai pas les moyens d'aller à la boucherie"), notre budget nourriture a diminué de 25% depuis qu'on ne met plus les pieds en supermarché...

Et vous n'y allez vraiment plus du tout ?
Mea culpa, tout un article qui vante le non-supermarché... et on y va encore.
Oui, on va encore au supermarché. Pour UN seul et unique produit. L'eau en bouteille en verre consignée.
Parce que les stocks au magasin bio étaient insuffisants et trop fluctuants pour nous permettre de nous y approvisionner sereinement.
Et parce qu'on a un adoucisseur d'eau qui rend l'eau du robinet impropre à la consommation.

Et le bilan de tout ça ?
Il est plus que positif.
On mange mieux, de meilleure qualité.
On a découvert des producteurs locaux, on soutient les commerces locaux, et on a découvert des gens, des vrais, derrière les légumes que l'on achète.
On diminue nos déchets, notamment non recyclables, en n'achetant plus des aliments sur-emballés.
On vit en accord avec nos convictions profondes. On ne nourrit pas le système pourri de la grande distribution.

Bref, on est largement reparti pour une année supplémentaire !

Et vous, prêt à arrêter les supermarchés ?

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