Mes chers déchets

Après avoir lu "Zéro déchet", j'ai commencé à m'intéresser de près à nos déchets. A mes déchets. 

Voilà comment ça a commencé. 

J'ai tiré un petit bout de la pelote de plastique, et plus je la déroulais, plus j'en apprenais, plus j'étais dégoutée, plus il y en avait à dérouler, et je ne suis toujours pas au bout...

J'ai commencé par regarder ce reportage hyper instructif sur les déchets en France, j'ai été effarée par les images de décharges filmées de près par Martin Esposito, blasée par le système de tri français, et impressionnée par la gestion des déchets à San Francisco.


J'ai l'impression d'avoir fermé les yeux sur mes poubelles pendant 30 ans, et voilà que mes déchets me sautent à la figure. Oui, ça aurait pu être moi qui aurais jeté une barquette de blancs de poulet pas périmée dans ma poubelle, des poupées, des jouets, des produits toxiques non terminés. Une partie de mes déchets sont peut-être quelque part dans une décharge publique, toujours intacts, et qui le seront toujours après ma mort, la mort de mes enfants et celle de mes petits enfants...
Les poubelles, on les remplit, on les pose devant chez nous, et après ? Elles disparaissent. Mais juste de notre vue, parce qu'en fait, elles sont toujours là, sur Terre, sous une forme ou une autre.

Puis j'ai regardé un reportage sur les perturbateurs endocriniens : les nouveaux poisons de notre quotidien.

Le soir-même, j'ai regardé autour de moi : le plastique était partout. Tellement d'objets fabriqués en plastique : nos tupperware, les contenants de pâtes, riz et biscuits, mais aussi les montures des lunettes, nos brosses à dent, mon piercing, les lunettes des WC, nos chaises, nos habits, les assiettes plastiques et le verre à bec de Titom... Impossible d'y échapper totalement.
Quant aux perturbateurs endocriniens, n'en parlons pas, entre les gels douche, déodorants, gommage, maquillage, crèmes pour les mains, les boîtes de conserve, etc.

Le lendemain, j'ai commencé à agir : jeter TOUS les tupperware ou contenants en plastique qui étaient griffés, chauffés alors qu'il n'y avait pas le logo adéquat, au congélateur alors que pas le logo adéquat, les assiettes et petites cuillères en plastique des enfants, complètement abimés. 
J'ai jeté les films alu, sulfurisé, alimentaire, les sachets plastiques de congélation, etc.
J'ai jeté quasiment l'ensemble de mon maquillage, vieux parfums, crèmes, vieux gels douche...

Puis j'ai pris ma cuisine entre 4 yeux. J'ai cherché tous les bocaux en verre vides (Le Parfait ou pots de confiture), et j'ai transvasé dedans toute la nourriture qui était dans du plastique ou du carton recyclé.

A la vue de la montagne de déchets plastiques que j'en ai extrait, je me suis dit : "ma vieille, PLUS JAMAIS. Plus jamais je n'achète des aliments emballés dans 1, 2, 3 couches de plastique. C'est fini !"

J'ai aussi lu "La famille presque Zéro Déchet", un livre très intéressant car bien documenté, avec des chiffres à l'appui, sur les conséquences de nos actes, la nourriture que l'on achète, les vêtements, etc.

Nous avons alors fait avec chéri une grande réunion de crise, et avons décidé des points suivants :
- continuer à acheter notre viande à la boucherie, mais désormais apporter nos propres bocaux en verre.
- continuer à n'aller qu'au magasin bio, mais désormais acheter en priorité en vrac.
- abandonner définitivement les achats en supermarché.
- acheter au maximum  des habits d'occasion, surtout des enfants.
- éviter les contenants en plastique, même pour les enfants (oui, nous avons un peu de casse, mais pas tant que ça au final. Titom 16 mois, boit du coup déjà dans un verre en verre, et mange dans une assiette en arcopal, avec une cuillère normale).
- simplifier nos produits de nettoyage (corporels + de la maison).

Depuis, j'ai encore évolué sur un sujet connexe en lisant "Demain" de Cyril Dion, et en regardant le documentaire éponyme.
Oui, notre monde court à sa perte. Il y galope, même, et très certainement nous connaîtrons cette crise. Dans quelques dizaines d'années, voire quelques années... 
Alors comment nous préparer à la transition énergétique ? Comment repenser notre vie pour que notre empreinte écologique diminue ? Arriverons-nous à enrayer la crise avant que le climat ne s'emballe définitivement ?

Je réfléchis. De quoi puis-je me passer ?
Puis-je remplacer la 2ème voiture par un vélo ou un biporteur pour emmener mes enfants à la crèche et à l'école, puis me rendre à la gare (environ 6km très vallonnés) ? 
Peut-on remplacer par des toilettes sèches nos toilettes dont l'eau utilisée d'une part est gaspillée inutilement (tirer la petite chasse, c'est vider l'équivalent de 2 bouteilles d'eau d'1,5L), et d'autre part dissémine et multiplie les agents pathogènes contenus dans nos selles ?
Devons nous abandonner l'idée de faire un 3ème enfant car d'ici 20 ans, la Terre ne sera plus capable de produire assez pour le nourrir, lui et toute sa génération ? 

A quel point sommes-nous prêts à aller pour aider la Terre à aller mieux ?

Longtemps, j'ai cru que nous n'y pouvions rien s'il y avait trop d'emballage, de suremballage dans nos produits alimentaires. Je me disais que c'était aux entreprises de faire des efforts, ou alors aux politiques de sanctionner ces suremballages ridicules. 
Et puis je me suis rendue compte que ni les entreprises, ni les politiques ne bougeront. Ceux qui doivent bouger, c'est NOUS. C'est par le "peuple" que la révolution énergétique doit se faire. On ne peut pas toujours attendre que les autres décident pour nous. On ne peut pas continuer à être des assistés. 

C'est à nous tous de bouger...


Et en parlant de bouger, je vous raconte tout sur le défi que je me suis lancée : une semaine sans voiture <CLIC>

Et comment je me suis rendue compte que l'accumulation de choses ne me rendait pas heureuse : vers le minimalisme <CLIC>

Commentaires

Posts les plus consultés de ce blog

Bébé : la méthode miracle pour faire venir le rot... son petit frère et son cousin (souvent ils viennent en famille)

1ère et 2ème grossesse : le jeu des 7 erreurs

Les paniers à trésor Montessori