Note pour moi-même : la montée de lait

Une fois n'est pas coutume, je fais faire ma grosse égoïste, et écrire un article juste pour moi. Lectrices, ne vous enfuyez pas, vous avez le droit quand même de rester - mais seulement si vous vous essuyez les pieds sur le paillasson et que vous entrez sur la pointe des pieds !! Nan je rigole, vous êtes les bienvenues et le paillasson est juste après la porte d'entrée.



Un article bien fourre-tout pour me rappeler de ma montée de lait. 

Je ne veux faire peur à personne, hein, vous pouvez sortir tout de suite si vous voulez, je ne vous force pas à rester et je ne suis pas responsable de vos cauchemars de la nuit prochaine.

Ma première montée de lait

Je n'ai gardé que peu de souvenirs de la montée de lait pour ma miss il y a 2 ans, ils ont été balayés par la douleur des crevasses que j'ai eu pendant mes 4 premiers mois  d'allaitement (sur 14 mois, je vous rassure, y'a de l'espoir). 
Je me souviens de seins énormes, durs comme du béton, que ma miss n'arrivait même pas à téter tellement sa bouche était petite.
Je me souviens d'avoir pensé (et même dit tout haut) "mais pourquoi j'ai décidé d'allaiter ?"... quelle bêtise, quelle erreur, quelle horreur... Avec les douleurs suite à l'accouchement, la faiblesse physique dans laquelle je me trouvais + un bébé tout neuf à gérer, j'avais l'impression de m'être rajouté une épreuve supplémentaire dont je me serais bien passée.
Je me souviens des conseils tous différents des sage-femmes qui se succédaient dans ma chambre d'hôpital, qui finissaient de me perdre tellement je ne savais pas lequel suivre, lequel garder en tête, ce qui fait que je m'éparpillais, que j'étais complètement perdue.
Je me souviens de cette discussion qui m'a énormément aidée avec la personne qui est venue pour la location du tire-lait "faites comme vous, vous le sentez". J'ai pu rentrer à la maison apaisée, et reprendre confiance en moi et en mes seins.

Ma deuxième montée de lait

Mon accouchement éclair (je vous en reparle un jour, promis) complètement naturel a été tellement efficace et rapide que 2h après, j'étais sur pied et en parfait état physique.
Je suis sortie de l'hôpital 2 jours après (et encore, j'aurais pu sortir dans les 24h si je n'étais pas tombée sur une emmerdeuse de pédiatre) comme si je n'avais jamais accouché ni été enceinte. C'était vraiment incroyable, j'étais "comme avant", la seule différence étant que j'avais un nouveau bébé dans les bras.
Et puis.
Le 1er mars (soit 4 jours après l'accouchement), la montée de lait m'est tombée dessus. Et m'a terrassée. 
Une douleur de dingue, à en hurler de douleur. Je me suis retrouvée incapable de bouger du canapé, incapable d'aller donner le bain à mon bébé. Incapable de lever les bras, tellement la glande sous l'aisselle me lançait.
J'avais froid, je grelottais de douleur, j'ai pris une douche à 45°C au moins pendant 30min, sans effet. Puis d'un coup, j'ai eu chaud, j'étais trempée de sueur, je me sentais mal.
Avec des seins en béton armé, comme pour ma miss. 

J'ai eu la chance de ne plus être à l'hôpital à subir les conseils contradictoires des uns et des autres, tout en ayant souvenir de tous ces conseils, que j'ai pu appliquer comme je voulais.
J'ai eu la chance d'avoir la visite de ma sage-femme, qui a été de très bon conseil.
J'ai eu la chance d'avoir ma meilleure amie en "hotline" 24h/24 pour me rassurer, car elle était passée par là 3 mois auparavant.

Conseils / astuces glanés ça et là à garder en mémoire pour une éventuelle troisième montée de lait

- en tout premier lieu, ne pas hésiter à prendre de l'ibuprofène toutes les 6h et du paracétamol entre les comprimés d'ibuprofène si on a mal (ne pas partir de l'hôpital sans une ordonnance d'ibuprofène et un tire-lait électrique)
- masser les zones engorgées pendant la tétée, mettre le menton du bébé orienté vers la zone engorgée (pour moi du côté de la glande, d'où l'intérêt de la position "ballon de rugby")
- prendre une douche chaude, et masser fortement la zone engorgée (même si ça fait un mal de chien)
- sous la douche chaude, vider un peu son sein. Si ça ne suffit pas, tirer au tire-lait électrique doucement
- si ça ne suffit pas, vider complètement son sein au tire-lait électrique (la seule chose qui m'a vraiment soulagée)
- ne pas dormir sur le côté  ou sur le ventre pour ne pas créer un engorgement
- aller acheter d'urgence un soutien-gorge adapté - une brassière ou un soutien-gorge qui compriment le sein peuvent créer un engorgement
- mettre une bouillotte (par exemple un coussin de noyaux de cerises) ou un lange humidifié dans de l'eau très chaude sur le sein juste avant la tétée
- mettre un glaçon dans un gant après les tétées sur la zone engorgée
- faire téter bébé le plus souvent possible, avant qu'il ne pleure vraiment et qu'il risque s'énerver sur le sein
- changer de coussinets dès qu'ils sont humides
- la montée de lait est plus douloureuse pour le 2éme que pour le 1er, pour le 3ème que pour le 2ème... courage !
- ne pas désespérer, ça passe en 2-4 jours.

Commentaires

  1. Note pour toi-même mais je m'en même quand même. Mal aiguillée à mes débuts je n'ai pu allaiter que de façon mixte (mais ma fille étant une entêtée tout comme moi, nous avons réussi notre allaitement pendant presque 10 mois).

    Elle avait un mois et demi, pendant une nuit d'horreur j'ai écrit ça:
    Réveil avec douleurs bien intenses au niveau du sein droit, et en tâtant je sens une petite boule dure, j'ai un point blanc sur le mamelon, canal lactifère bouché j'imagine. Le tire-lait je viens d'y passer 30 minutes pour que dalle, je n'arrive pratiquement pas à extraire (comme d'habitude). Peut-être si je le pousse au maximum malgré la douleur?
    C'est le sein que S boude depuis quelques jours. Pourtant j'arrive à ce qu'elle le prenne, notamment pendant nos deux premières tétées de la journée quand elle est dans de bonnes dispositions. Donc il est drainé, pas tip top mais quand même. Je me demande comment démêler causes et conséquences. Le canal présentait-il déjà un souci qui rendait les choses désagréables pour elle de ce côté? (parfois je l'ai à peine penchée par là que, bien consciente de son avenir tout proche, elle se met à pleurer, je pense qu'elle a assimilé sein droit et problèmes pour manger tranquille)
    Parce qu'avant il n'y avait aucun problème d'équilibre lors des tétées.
    Bon...et qu'est ce que je fais. Sur le site de la LL ils parlent de repos max et tétées à volonté mais c'est un peu notre régime actuel (sauf pour le repos mais bon...je peux pas faire de sieste pendant que ma miss fait les siennes si elle n'en fait pas). Donc je me repose un max, je donne à la demande et même plus à ma demande qu'à la sienne puisque je la mets au sein spontanément à de nombreuses reprises et elle prend...ou pas. Mais en général ça fait une petite têtée rapide que je vois comme un "toujours ça de pris" (on est tjs en mixte). Du coup que reste-t-il de nos amours? Parce que je ne survivrai pas à deux nuits comme celle-ci. Surtout j'ai un doute sur la survie de mon allaitement (non même pas honte en fait, j'ai super mal)


    Tu es toujours là?
    Je ne me souviens pas de tous les détails mais cette nuit, cette affreuse nuit, est gravée dans ma mémoire. Je ne supportais même pas le contact du coton de mes draps. Comme toi je grelottais d'une douleur que je comparais même à celle de mon accouchement sans péri.
    J'ai pris du paracétamol et j'ai attendu que ma fille se réveille et je me souviens aussi de cette impression conjointe de douleur et de soulagement pendant qu'elle tétait en "ballon de rugby".
    "Feuille de chou dans le soutif!" m'avait écrit une copine. Je n'en ai pas eu besoin puisque la douleur s'est estompée vite mais pourquoi pas?

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    1. Purée, j'ai mal aux seins rien qu'à lire ton histoire, brrrhhh... Tu as eu de la chance que ça passe comme ça avec du paracétamol... Franchement, moi aussi j'ai comparé cette douleur à celle de mon accouchement et j'avais bien l'impression que c'était bien pire. D'ailleurs, je garde pas un souvenir de douleurs si affreuses que ça de mon accouchement (hormones quand vous nous tenez !!).

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