Le tour du monde en 2 jours par Jules Cheval


Ca vous fout pas la trouille, vous, cette viande de cheval qui a a fait le tour de l'Europe, de la Roumanie à la France, puis le Luxembourg puis la Franche, l'Angleterre et la Suède ?

Je veux dire, bon, certes, le débat aujourd'hui est sur cette sombre histoire d'étiquette qui aurait vaguement changé quelques lettres du mot "cheval" (à peine 5), pour arriver au mot "boeuf" - mais franchement, ne trouvez-vous pas que ces 2 mots sont quasiment identiques ? Non ?

A la rigueur, ce n'est même pas l'idée que j'aurais pu manger du cheval au lieu du boeuf qui me dégoûte (je n'ai pas plus d'affinité avec le cheval qu'avec le boeuf, d'ailleurs, j'étais plutôt assez copine avec les vaches qui traînaient derrière chez mes parents quand j'étais gosse. Maintenant, c'est des chevaux qu'il y a, comme quoi !), mais plutôt le nombre affolant de pays traversés par ces morceaux de barback avant qu'ils ne finissent dans mon assiette ! 

Certes, je ne suis pas non plus naïve à ce point à me dire que la viande qui est dans mon assiette vient juste pile poil du champ derrière chez moi (d'ailleurs, derrière mon chez-moi maintenant, c'est une école primaire, j'vous explique pas le malaise...).
Mais bon, quand même quoi : un trader chypriote, un autre hollandais, un abattoir roumain, une usine de fabrication luxembourgeoise, et une distribution un peu partout en Europe. C'est énorme, non ?

Justement hier, je lisais dans un magazine un article sur le soja, sur la guéguerre entre les pros et les détracteurs, ceux qui encensent ses vertus reconnues par les pays asiatiques et ceux qui nous expliquent que les procédés de fabrication des produits au soja en Europe sont complètement différents des procédés traditionnels asiatiques (qui eux enlevaient les fameux oestrogènes en cause, bref). La où je veux en venir, c'est que le soja est partout dans notre alimentation, d'une manière ou d'une autre. Déjà la viande (oui, revenons-en) que l'on mange est nourrie à base de tourteaux de soja, avec OGM of course. 
Dans la viande, donc, mais pas que... végétariens, ne croyez pas que vous vous en tirez bien sur ce coup-là ! Parce qu'il y en a aussi dans pas mal de produits transformés, car la protéine de soja améliore le liant et l'onctuosité : chocolat lait-noisettes, gâteaux apéritifs, pizzas, bouillons de légume, lait pour bébé, cookies, céréales, etc.

Et ça pose quand même sacrément question de ce qu'on bouffe tous les jours, d'où ça vient, de ce que c'est exactement, bref, moi, ça me fout un peu des frissons dans le dos, du style "pas bien d'acheter les plats préparés" mais aussi "pas mieux d'acheter la viande en hypermarché" et autre "Grand Frais est-il considéré comme un hypermarché ?", "Devrais-je aller chez un boucher ?", voire même "Qu'est-ce qui me garantit la fraicheur, la provenance et la race de la viande que j'achète, aussi bien en hyper que chez un boucher ?"... Grand questionnement existentiel, quoi !

Cela dit, c'est bien des questions à la con de ma génération. La génération d'après, avec un peu de chance, elle ne se rendra même pas compte de la différence. Témoin ma nièce (par alliance, je tiens à le préciser) qui, à 18 ans,  nous a lâché, le jour de notre mariage : "mmhhh, super bon ce lapin !"





C'était du canard. 


Un magret...



C'est vrai que le canard, le lapin... que du poisson tout ça !!



Image Findus issue de ce site.

Commentaires

  1. Moi je prefere ne pas me la poser... Cela fait trop peur
    Bisous

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    1. Pas faux... mais quand même, si on ne fait rien, que va-t-il nous arriver ?

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  2. J'adore la chute de ton billet ! Je peux te jurer que je préfère le lapin au canard et que je fais très bien la différence ! Je ne digère pas le second. Hier, j'ai mangé dans une cafét à Paris et je me suis posée des questions sur le régime alimentaire des générations futures où des jeunes d'aujourd'hui. Oui, ça fait flipper tout ça ! Bises

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  3. Très drôle ton billet !! J'ai beaucoup aimé tes réflexions et tes questions existentielles ^^ On se pose toutes et tous les mêmes questions au final, mais il faut toujours qu'un évènement comme celui-ci arrive pour ça ! Personnellement, je boycotte déjà pas mal de produits vis à vis de la provenance, ou tout simplement la composition. Quant aux plats préparés, quand j'étais petite, maman m'avait dit : "Ne mange pas ça, ce sont les intestins, le gras et les yeux qu'on a broyé pour te faire croire à de la viande, un peu de colorant et c'est bon". Je t'avoue qu'à 8-10 ans, ça te dégoûte à vie de tester ^^ Et à l'époque, elle disait ça parce que c'était trop cher selon elle, vas savoir, elle était peut-être pas loin de la vérité !

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    1. J'évite aussi en général les plats préparés, mais bon, quand on ne peut même plus se reposer sur les éléments de base (chocolat lait-noisette et viande), alors où va-t-on ?

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    2. Ah ah, si le chocolat est un basique, alors j'en manque cruellement dans mes placards ! J'ai loupé quelque chose là ^^ Non c'est vrai qu'à part décortiquer toutes les étiquettes à la recherche du produit parfait, monter sa petite ferme/ruche/bergerie/basse-cour perso, ça devient compliqué ... Peut-être qu'il nous faut régresser !

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    3. Ah oui, le chocolat est un basique pour moi, en tout cas en ce moment... Il y a des périodes où ce n'est pas le cas, cela dit !
      Je vote pour la ferme avec potager, mais bon, en plein centre de Lyon, ça me semble difficile, mais un jour, peut-être (j'y-crois-j'y-crois-j'y-crois)...

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  4. Mdr avec ta nièce ! Mon fils lui a la solution : quand tu lui demandes, à la cantine, il a mangé de la viande. Oui mais quelle viande ? Euuuhhhh de la viande !
    Perso j'en reviens de tous ces plats préparés... faut juste trouver les bonnes combines pour se fournir direct chez les producteurs ( mais je reconnais c'est PAS du tout facile....)

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    1. Et surtout il faut avoir un grand congélo pour s'apprivoiser en direct chez les producteurs, non ?

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  5. Est-ce que tu as vu le documentaire "we feed the wold, le marché de la faim" ? Il est super intéressant!

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    1. Non, pas vu encore, mais je note, merci pour l'info !

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  6. Je ne me pose pas la question non plus...
    Parce que sinon, je pars dans des débats philosophiques dans ma tête qui sont sans fin et bon, j'ai un peu autre chose à foutre lol

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    1. C'est sûr que quand on commence avec les questions, on n'en finit plus. Mais en même temps, si on ne se pose pas de question, c'est les grands groupes (ou pas) qui nous entubent...

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  7. Oui, c'est assez flippant... pour le soja, j'y suis allergique, et effectivement depuis quelques années il y en a partout, c'est bien galère de devoir lire toutes les étiquettes en tout petit pour vérifier qu'il n'y en a pas (souvent cachée sous le terme lécithine, sans description...)

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    1. Effectivement, pas drôle d'être allergique du coup, je comprends.

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  8. Bonjour!
    Je découvre ce blog via cet article!
    Travaillant moi même dans l'agro-alimentaire, je me rappelle très bien ma surprise quand on m'a expliqué que sur certains dossiers il y avait 2 voire 3 intermédiaires (sans compter le fournisseur et le client de la grande distribution)...
    ça m'avait surtout marqué par rapport au prix, qui évidemment gonfle un peu plus à chaque passage d'intermédiaire, mais c'est vrai que question traçabilité ça peut aussi poser des soucis... surtout si parmi tout ce petit monde il y en un qui veut le beurre et l'argent du beurre, et qui n'hésite pas à frauder pour arriver à son but...

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    1. Et la bouffe (ou certains produits en particulier) ne te dégoûte pas trop du coup ?

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  9. Haha, excellent la fin... Franchement, quand on voit les dérives de l'agro-alimentaire, ça donne de tout faire soi-même de A à Z (oui, avec un champs pour les céréale, un autre pour les légumes et les fruits, ect ;)). Enfin, je suis contente d'être devenue végétarienne en voyant tout ça. Comme Armelle, je me demande ce que le jeunes de mon âge vont manger dans 30 ans... Des pillules?

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    1. C'est mon rêve. Une petite ferme, juste de quoi se nourrir et vivre en autarcie... Welcome to Larzac again !!

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  10. j'adore ! ^^ C'est piquant et en même temps tu soulèves la vraie question à savoir : qu'est-ce qu'il y a vraiment dans nos assiettes ? Moi, j'ose plus trop regardé (surtout qu'en ayant fait bio à la fac, j'ai découvert les protéines de lombric dans les steak hachés, entre autre chose. Oui, c'est juste de la protéines, mais bon, ça reste un ver de terre !). Et je pleins encore plus nos enfants...

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    1. Ah beurk !
      Et chez les glaces Nestlé, leur usine attirait les rats, ils avaient des pièges partout du coup. Ca fait peur aussi ! (même si je ne dis pas qu'il y a des rats dans les glaces, hein !)

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  11. Quand on dit malbouffe ça n'est pas pour rien !
    Mieux vaut faire confiance à son boucher du coin !
    ( quand les moyens le permettent)

    Le consommateur se fait berner et ça ne date pas d'aujourd'hui !!!
    Nous vivons dans une société de consommation et qui dit consommation c'est vendre coûte que coûte. Acheter au prix le plus bas et le revendre et se faire une marge croyez-vous qu'ils se soucient réellement de nous les consommateurs. Chaque jour on s'interroge sur ce que contiennent nos assiettes c'est flippant tout de même !!!
    Bientôt on osera plus rien avaler !!!

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    1. C'est clair. Mais qui me dit que le boucher du coin ne me vend pas de la m*erde ? C'est aussi ça qui m'inquiète, tu vois ?

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