Et après ?


En ce début d'année neigeuse, j'ai encore perdu quelques unes de mes illusions sur le monde du travail et sur la société dans laquelle on vit.

Après avoir signé en mars dernier un CDD qui m'envoyait à environ 700 km de mon chez-moi bruxellois,
Après avoir vécu 6 mois dans un clapier à lapin, le fameux bocal à poisson rouge, puis 2 mois dans un appartement vide,
Après un travail de longue haleine pour convaincre Chéri que Lyon, c'était vachement mieux que Bruxelles (avec chantage au divorce inside),
Après avoir travaillé comme un nègre au minimum 8h45 et ce 5 jours par semaine pour un salaire somme toute modeste (plus faible en tout cas que dans la fonction publique où j'étais au 35h avec un nombre honteux de jours de vacances),
Après avoir vécu 7 mois et demi sans mon mari,
Après que l'on m'a eu dit au bout de 6 mois que mon travail était super mais que comme le CDD était d'un an, on allait attendre la fin du contrat pour signer le CDI (et puis, on ne sait jamais avec la crise),
Après avoir quand même fait muter Chéri en le rassurant que c'était tout bon pour moi, que le CDI était en route, même si son évolution de carrière à lui était meilleure (et de loin) en Belgique,
Après finalement m'avoir proposé de repartir en Belgique à un mois du déménagement, une fois que la mutation de Chéri était irréversible et que j'avais presque réussi à le convaincre que Lyon, c'était trop cool (tout en étant finalement assez moyennement convaincue moi-même),
Après le déménagement exceptionnel que l'on a eu, les formalités administratives de mer*e pour passer de Belgique en France, et le cambriolage, qui a clos l'année 2012 de façon assez mémorable,
Après tous les projets et les rêves que l'on a d'acheter une bicoque, fonder une famille et tutti quanti,

Vous imaginez la claque que je me suis prise, en allant à mon entretien d'évaluation la semaine dernière,  limite avec mon stylo prêt à dégainer pour signer le CDI, quand le chef m'a expliquer que bon, eu égard à mes défauts de fabrication (dont par exemple la prise de parole), ils n'étaient pas bien sûrs de me garder, et que finalement, ils allaient prolonger mon CDD de 6 mois pour voir si vraiment je faisais l'affaire.

Après quasiment 1 an donc. Sans jamais m'avoir dit quoi que ce soit sur la qualité de mon travail, ni laissé penser que l'on ne transformerait pas mon CDD en CDI en mars prochain.

Bref. Depuis une semaine, ma confiance en moi a établi un repli stratégique vers son plus bas niveau historique. Ma motivation s'est faite la malle ainsi que tout ce qui me restait de naïveté connerie de confiance envers mes chefs. Adieu bonne étoile, vache, maison, bébé...

La morale dans cette histoire : le monde du travail est pourri ne jamais vendre la peau de l'ours avant de l'avoir tué et ne pas se laisser endormir par les jolies paroles de son employeur ou de ses collègues qui ont eu leur CDI en fin de stage ou de CDD.

A part ça, du coup, le seul bon côté des choses, c'est que je passe beaucoup moins de temps au boulot, et que j'en profite pour prendre soin de moi et de ma créativité. Un bébé (virtuel) est en cours de création (un autre blog, quoi !) et je sens que d'ici 6 mois, j'aurai bien plus de temps à y consacrer (mais moins de moyens financiers par contre, on ne peut pas tout avoir).

Et vous, le boulot, sinon, ça va ? (faut me remonter le moral quand même, tous ne sont pas des connards finis, si ?)

Commentaires

  1. Je ne peux pas trop te remonter le moral là-dessus. On m'a fait miroiter de jolies choses, et il y a toujours eu un "oui mais", et rien ne s'est réalisé. Au final, je me retrouve comme bloquée dans une situation professionnelle pourrie, incapable d'accéder à celle qui m'aurait intéressée (et qui ne m'intéresse plus, faut pas non plus pousser mémé dans les orties, je me lasse des fausses promesses). Par contre, effet positif (?), ça me pousse à m'engager dans autre chose, de complètement différent et d'y mettre tout mon coeur. Au final, il ne faut probablement compter sur soi-même et son chéri !

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  2. Je le sentais venir dès la première phrase de ton article. :(

    Malheureusement je ne peux pas te rassurer, vu que c'est le genre de promesses qu'on m'a faites également, et auxquelles j'ai pu dire adieu.

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  3. Purée, c'est dégueulasse! Un seul conseil, cherches autre chose! Ils ne te méritent pas.

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  4. Punaise, je suis écœurée pour toi ! Ils t'arnaquent complètement ! J'espère que tu cherches à côté ?

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  5. pfff je suis désolée pour toi... Je ne vais pas te dire comment ça se passe en ce moment pour moi, sinon je vais te faire encore plus déprimer ^^" Moi je suis entre la fac et le monde du travail et ba... c'est pareil... Du coup j'ai pris quelques jours pour faire le point, parce que mon estime envers moi-même était en chute libre ! Tu sais quoi, profitons, soyons un peu égoïste à la fin ! J'en ai assez des sacrifices qui ne mènent à rien et qui nous empêche de penser à notre bonheur ^^" Tu as un moyen de retourner à Bruxelles au cas où ?

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  6. m'enfin ils sont cons ou quoi dans ta boite ? en un an ils ne savent pas encore si tu conviens pour le job ou pas ?? des nazes, t'aurais pas du partir pffffffff

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  7. Ca me touche beaucoup ce que tu écris là... Ma fille attend un bébé pour le mois d'août mais a appris que son patron allait prendre sa retraite dès son congé maternité alors qu'il l'a assurée des années durant elle reprendrait sa petite affaire...
    Il ne faut pas te démotiver et te dire que Lyon est une grande ville. Pourquoi ne pas éplucher les offres d'emploi et rebondir.
    Je sais et je sens que Lyon ce n'est pas, ce n'est plus ta tasse de thé et je comprends car je suis moi aussi très déstabilisée par les deux agressions dont j'ai été victime à mon bureau.
    Bises

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  8. Je suis super déçue pour toi... éclate toi dans ce qui te tient à coeur et la chance tournera...Je croise fort les doigts pour vous !!

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  9. C'est peut-être un test, non ? Voir si tu baisses les bras ou pas ... Allez, courage, au pire tu trouveras mieux :)
    (Et non ça ne va pas au boulot non plus, si ça peut te consoler !)

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  10. Oh les cons!!! Je suis dégoutée pour toi (pour vous). Non mais franchement comme si au bout d'1 an de CDD ils ne peuvent pas se faire une idée de ton travail et de tes compétences.
    Je ne sais vraiment pas quoi te dire, je t'envoie plein d'ondes positives...

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  11. Merci pour vos soutiens, les filles ! Je vois que les choses ne sont pas roses aussi par chez vous, c'est pas rassurant tout ça.
    Pour ce qui est de se rendre compte de mes compétences au bout d'un an, c'est clair que je l'ai mauvaise... C'est pas en 6 mois de plus ou de moins qu'ils verront une différence de mes compétences ou mes qualités... Ca pue la grosse mauvaise excuse qui cache la véritable raison. Mais celle-là ???
    Bien sûr, je commence à chercher ailleurs, faut pas charrier. Mais mon secteur est un petit monde, et d'une part, faut que je fasse attention à ne pas me faire griller (au cas où) et en plus, il y a très peu de postes en ce moment (comme partout en fait).
    Je vais repasser le concours de la fonction publique, pas sûr que ça m'ouvre des portes (c'est la crise partout décidément) mais ne sait-on jamais...

    Merci encore pour vos mots, ils me touchent fort ! :-)

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  12. Ah merde! les cons! Et vous avez pas un moyen de revenir à Bruxelles au cas où? Enfin ici pour avoir du boulot aussi , c'est pas facile!

    Ceci dit si ça peut te rassurer, moi j'en suis toujours au même point, pas de boulot et pas de chômage! Et en plus les cours de néerlandais j'arrive plus, je comprends plus rien! bref c'est la me*de!

    Par contre comme le dit Anna E, c'est peut être un teste pour voir comment tu vas réagir, si tu vas baisser les bras où pas. Essaye de voir si tu peut faire autre chose, mais essaye de pas te griller ici!

    Bon courage en tout cas!

    Bisous

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  13. Que dire de plus ?... Que ça me désole pour toi, d'une part, car c'est vraiment injuste. Et que, comme me l'a dit une amie il n'y a pas si longtemps : "rien n'arrive par hasard". C'est peut-être l'occasion d'un nouveau départ. Malheureusement dans notre société, très (trop?) souvent il ne faut rien attendre du monde du travail : si on peut te descendre on le fera, et malgré avoir donné le meilleur de toi-même, tu n'auras pas plus de reconnaissance ou de respect pour autant. Mes propos sont cyniques, mais, malheureusement, vérifiés (à mes dépends...). Alors prends soin de toi, pense à toi avant tout. :) Et toi, tu peux te regarder dans le miroir. Courage !! Bises

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  14. Là, j'ai carrément les nerfs pour toi, c'est juste IMMONDE, un peu fastoche de te faire miroiter un truc, ne jamais émettre de critique et conclure par un "finalement on va patienter encore un peu". Enculés.

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  15. Je ne pourrais malheureusement pas te rassurer, ça fait 12 ans que je suis entrée dans la vie active, je maitrise 4 métiers, j'en suis déjà à 17 connards de patron, pas un pour rattraper l'autre. Entre celui qui oublie de te déclarer, celui qui oublie de te payer, celui qui te licencie en congés payés (la seule fois en 12 ans où j'ai pris 15 jours d'ailleurs). Voilà j'en suis au 18ème et j'ai su dès le premier jour qu'il ne serait pas le dernier... Des promesses, on m'en a fait de toutes sortes je n'en ai jamais vu la couleur alors maintenant je n'y crois plus vraiment. Bon courage à toi

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  16. Un petit mot un peu en retard pour te dire courage et te dire que je comprends amplement ta colère. Avec toutes ces péripéties, il peut encore s'en produire et je croise les doigts pour que celles-là soient éminemment positives!

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  17. Bonsoir a toutes !

    Sans vouloir effrayer qui que ce soit, on m'a personnellement servi cette soupe indigeste tellement souvent que j'ai fini par en tomber, réellement, malade...

    Diagnostic ? Accrochez-vous, c'est du très, très lourd ! Roulement de tambour... "Syndrome de Stress Post Traumatique" ! Comme un vétéran de guerre ou une victime d'attentat... Rien que ça !

    Bonne nouvelle : après des années d'arrêt-maladie, je sais enfin (Alléluia !) ce dont je souffre.

    Excellente nouvelle : "grâce" aux deux guerres mondiales, au Vietnam et aux deux guerres du Golfe, on sait maintenant soigner très efficacement les victimes les plus déglinguées du SSPT et les réinsérer dans la société.

    Mauvaise nouvelle : le traitement est extrêmement couteux et notre système social et de santé "que le monde entier nous envie" et auquel j'ai si largement cotise durant si longtemps ne le prend pas en charge...

    Bref, ce n'est pas demain la veille que j'aurais de nouveau des soucis avec un employeur...

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