Celle qui teste le théâtre statique



Je me suis lancée dans le théâtre. C'est bon pour ce que j'ai, paraît-il.

Oui, bon, ne pas être super à l'aise en public, ce n'est pas une tare, me direz-vous. Certes. Mais si en fait.
Parce que pour mon boulot, savoir causer en public, j'en ai besoin. Et si je veux évoluer (comprendre : ne pas être mieux payée mais avoir plus d'emmerdes et de responsabilités), j'ai non seulement besoin de savoir parler en public, mais également de savoir pipeauter avec grand aplomb.
Et moi, non seulement je suis nulle en public, mais le grand art de la manipulation, ça je sais pas, (comme dirait une grande chanteuse québécoise).

Bref, le théâtre donc.

J'ai déjà fait du théâtre il y a 3 ans. Je ne sais pas trop si ça m'avait fait du bien là où il faut, mais en tout cas, je m'étais carrément bien éclatée. J'avais toujours super hâte d'aller au cours le jeudi soir, on était une bonne équipe qui fonctionnait pas mal, et je me vidais l'esprit comme pas possible. Mon seul regret : que l'on ait joué notre pièce qu'une seule fois.

Cette année, je me suis donc inscrite à l'atelier de théâtre de la MJC la plus proche.

Le premier jour, j'ai trouvé l'animatrice super sympa, super bavarde, avenante, ayant plein de projets pour nous. Certes, nous sommes restés assis pendant 2h, alors qu'elle nous expliquait les grandes et belles choses que nous allions faire ensemble. C'était la première séance, me suis-je.

J'ai raté la 2ème pour cause de déplacement professionnel (et même pas en Belgique en plus), avec de vifs regrets.

A la 3ème, je suis arrivée 15min en retard. Et quelle ne fut pas ma surprise de trouver tout le monde assis, à écouter la prof parler.

Assis. A un cours de théâtre.
On est resté assis une grosse demi-heure à écouter l'animatrice. Sympa, donc. Et bavarde, effectivement…
Au bout d'un moment, j'ai eu comme une lueur d'espoir. "Allez, on s'y met, montez sur scène !".
Je me voyais déjà en haut de l'affiche en train de faire les exercices de passation d'énergie que l'on avait fait pour se connaître il y a 3 ans, de déambulation sur la scène pour apprivoiser l'espace, de simulations d'émotions, et les savoureuses impros de fin de séance.
Lueur d'espoir donc.
Vite déchanté. On a formé une ronde et on n'a quasiment plus bougé pendant les 30 minutes suivantes (je vous explique même pas le mal de dos que je me tenais avec mes ballerines bien plates). Un par un, on a fait le tour de la ronde, s'arrêtant devant chacun de autres participants pour le regarder 5 secondes dans les yeux. Pour se connaître donc (je ne sais toujours pas les prénoms des uns et des autres mais bon).
Et après ça, on est gentiment retourné s'asseoir pour lire le texte qu'elle nous a choisi et que l'on va jouer. Ou juste lire, car il s'agit d'un roman épistolaire.

Déçue, déçue, déçue...

Commentaires

  1. euh ... drôle de cours de théâtre.
    C'est vrai que généralement on s'attend au moins à une p'tite impro, un jeu de rôle, quelque chose pour voir les capacités de chacun.
    Du coup, tu laisse le bénéfice du doute et tu continues encore un peu, ou bien tu arrête/change ?

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  2. Je trouve qu'il faut un sacré cran pour s'inscrire à des cours de théâtre quand on n'ose pas prendre la parole en public.

    Dommage que ce cours ne te convienne pas, tu sais si c'était déjà la même animtrice l'an dernier?

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  3. mouais, et donc quel est l'intérêt ?

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  4. Heu, je ne suis pas sûre que ce serait pour moi...:))
    Gros bisous

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  5. Ce n'est pas vraiment comme ça que j'imaginais le théatre. J'en ai fait quand j'étais ado et pour les mêmes raisons que toi, j'étais trop timide mais on s'éclatait sur fond de Molière. C'était plus vivant ! Tu devrais voir s'il n'existe pas d'autres formules plus attractives. Bises

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  6. Je suis sûre que tu vas faire de belles découvertes malgré tout ;)

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