Regarde en arrière... mais marche droit !


Plus je vieillis (et diantre, je vais bientôt vieillir d'une décennie, et croyez moi bien que ça me fiche 2-3 rides et cheveux blancs rien que d'y penser !), plus je suis nostalgique. Plus j'ai tendance à me retourner sur mon passé, récent ou ancien, avec ce désir poignant d'y revenir, et à me poser plein de questions.
Du genre, "pourquoi ai-je fait si ?" Et pourquoi n'ai-je pas fait ça ?" "Et si j'avais fait ça, qu'est-ce que ça aurait changé ?".

Je sais. Les regrets, c'est totalement inutile. Voire même dans certains cas destructeur.

Je sais. Dans la vie, il faut aller de l'avant. "C'est une évidence, on n'a pas assez d'essence pour faire la route dans l'autre sens. On avance" disait avec raison sûrement Alain Souchon.

Je sais, les regrets ne changeront rien à mes erreurs passées, d'ailleurs, étaient-ce des erreurs au moment où je les ai faites ?

Si j'avais su que je quittais la Belgique pour ne pas y revenir, et tout ça pour un CDD-essai-marqué mais probablement jamais transformé...

Si j'avais su que ce premier stage à la seuneuceufeu me mènerait dans un monde duquel je me sens emprisonné sans pouvoir en sortir pour faire autre chose...

Si j'avais su que mes études dites "généralistes" seraient plus un poids qu'un plus sur un CV, partant du principe que l'on a vu un peu de tout, mais guère de rien, et qu'au final, on n'a aucune réelle spécialité "vendable"...

Si j'avais su que mon orientation scientifique me mènerait dans un monde moitié technique moitié pipeau que j'exècre (le côté pipeau j'entends)...

Si j'avais su tout ça, alors qu'aurais-je fait pour changer ma vie ?

Je ne sais pas, probablement rien. A l'époque où j'ai pris ces décisions, avais-je vraiment le choix ? 

Plus jeune, je suivais l'avis de mes parents, qui me poussaient vers la voie scientifique "royale". Je ne connaissais rien de la vie, et de toute façon, je ne me posais pas de question sur ce que je voulais faire plus tard.
Puis après, j'ai pris ce que j'ai trouvé, ce qui a priori m'attirait. Le stage, le CDD... Pour mon stage, je n'avais pas idée de là où je m'embarquais, les débouchés, le monde du transport. Pour le CDD, je n'avais pas de choix, c'était tout ce que j'avais, et vu ma grande motivation à rechercher un emploi, c'était plutôt un cadeau qui me tombait tout cru du ciel !

Oui, j'ai des regrets. Et non, je ne peux rien changer à ma vie passée. En revanche, mes regrets, mes "erreurs", mes faux-pas me permettent de grandir. De voir ce qui ne va pas chez moi. Je m'en rends compte maintenant (il m'en a fallu du temps !) : je ne me pose pas assez de question. Je suis le mouvement plutôt que de l'anticiper.

Ces regrets-là me montrent tels que je suis vraiment. Ce défaut vraiment handicapant dans ma vie professionnelle, puisqu'on me reproche (entre autre) de ne pas aller assez en profondeur dans les analyses.

Ces regrets-là, il faut que je les exploite. Je sais mes points faibles. A moi de les travailler pour les atténuer. Puiser dans mes défauts pour en faire une réelle force.

Et peut-être qu'un jour alors, quand je serai capable de me poser plus de questions, alors je pourrai me poser la seule qui compte vraiment : que veux-je faire de ma vie professionnelle ?




Commentaires

  1. Le rétroviseur est plus petit que le pare-brise, jamais de regrets, ni se retourner
    Bises

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Très belle image, Sylvie. Je suis un peu comme toi, des études littéraires qui finalement ne débouchent sur rien et un CV qui ne donne envie à personne. L'important est de savoir se retourner et trouver une autre voie. Bon courage.

      Supprimer
  2. C'est drôle, ma psy me disait la même chose, mais pour ma vie perso... Je pense que pour approfondir les choses, il faut que je fasse attention à mes émotions, à mon ressenti... Et non pas sonder en permanence ce qu'attendent les autres de moi...

    RépondreSupprimer
  3. Elle a raison (et tort...) Sylvie. Dire que le parebrise est plus grand, certes, mais c'est dans le rétroviseur que l'expérience tient. Cette expérience en bon ou en mauvais qui nous pousse à aller de l'avant, riche, fort de nos échecs et de nos aspirations les plus profondes. J'ai connu ces questions à plusieurs reprises, aujourd'hui encore. Aujourd'hui, pompeusement, on parle de "projet de vie". Aligner sur une feuille ce qu'on veut, ce qu'on aime, ce qu'on n'aime pas. Garde confiance en toi...car tout est là ! Bises

    RépondreSupprimer

Enregistrer un commentaire

Posts les plus consultés de ce blog

Bébé : la méthode miracle pour faire venir le rot... son petit frère et son cousin (souvent ils viennent en famille)

1ère et 2ème grossesse : le jeu des 7 erreurs

Les paniers à trésor Montessori