Le footing et moi : je t'aime moi non plus...

Courir.

Depuis mon adolescence et les cours d'endurance de collège et lycée, j'ai toujours détesté ça. Avec ma meilleure amie, dès que le prof avait tourné le dos, on se mettait à marcher et à papoter, façon grandement plus agréable de passer le temps. Et puis muscler sa langue, c'est important aussi !

Je n'ai jamais été une grande sportive non plus, à part le badminton, qui a toujours été pour moi plus un plaisir qu'un sport, je suis plutôt du genre avachie-dans-canapé-avec-bouquin. Une sportive des mots, si vous préférez.

Oui mais voilà. Au printemps 2007, j'avais du poids à perdre (comme toujours) (nous les filles, on a TOUJOURS du poids à perdre de toute façon) (et même quand on le perd, on en a encore, incroyable masse qui se planque dans les plis de notre cerveau autant que dans nos cuisses !).


Et quand on veut mincir, y'a pas 50 solutions. Il faut faire du sport. Et un des seuls sports que je connaisse qui ne coûte pas un kopek, c'est bien la course à pied ! Pas besoin de matériel compliqué, pas besoin d'abonnement annuel dans une salle où l'on tiendra 1 mois et on pleurera les prélèvements pendant les 11 mois suivants. Courir, c'est à la portée de tous, on peut le pratiquer n'importe où et n'importe quand : le sport idéal, quoi !

Donc au printemps 2007, j'ai chaussé mes baskets, un vieux jogging, un T-Shirt et, montre en main, je suis sortie affronter les éléments. 
5 min que ça a duré. Oui oui, 5 min, pas une de plus ! Ca vous plante le décor, là, tout de suite, hein ?
La 1ère minute, j'étais bien, le souffle du vent dans mes cheveux, j'avais l'impression d'être Pamela Anderson sur la plage.
La 2ème minute, j'ai regardé ma montre, inquiète que le temps passe si vite : cela faisait sans doute déjà plus de 30 min que je courrais, vu comment je fatiguais ;
La 3ème minute, j'ai réalisé que j'étais toujours dans ma rue, que je ne courais que depuis quelques centaines de secondes. Effondrement, abattement ;
La 4ème minute, tout mon corps m'a lâché d'un coup. Mes pieds, mes genoux, mes cuisses ne supportaient plus mon poids, mon coeur essayait de sortir de sa cage, j'étais en nage, en hypoglycémie, en malaise vagal, en tout, j'allais mourir ;
La 5ème minute, le souffle court, j'émettais des râles d'animal à l'agonie. J'ai préféré m'arrêter net plutôt que de sacrifier ma vie...

Bref, un début pas très glorieux.

En rentrant, j'ai quand même ri de moi-même !
Après, j'ai demandé à Chéri de me coacher. Je m'y suis mis régulièrement. Petit à petit, 15min, 20min, 30min, 1h... Avec Chéri, puis avec une collègue et puis seule aussi.
Jusqu'à maintenant, où je cours 2 fois par semaine une heure. Et quand je ne peux pas y aller (météo vraiment pourrie, ou pas le temps), et bien, c'est incroyable, mais ça me manque !

J'ai besoin de ce moment vraiment à moi, où je peux ne penser à rien ou au contraire réfléchir à quelque chose au rythme de ma respiration, admirer la ville, voir plein de petits détails ou scènes de vie qui passeraient inaperçues si je passais en voiture. C'est pour moi une bulle de liberté, une parenthèse dans ma journée.

Au final, je me rends compte du chemin que j'ai parcouru, et pas que littéralement !

Et vous, courez-vous ? Pratiquez vous un sport ou une activité dont vous ne pourriez plus vous passer ?

Commentaires

  1. Je comprends tout à fait cette sensation de manque que tu évoques, pour moi c'est pareil, et j'adooore la sensation lorsqu'on a couru 1h, on est fatigué mais tellement bien, ne trouves tu pas?
    Et puis pour commencer il faut faire 5 min, puis 10 puis 20, etc jusqu'à arriver à 1h mais pas plus, après c'est pas super nécessaire ni bon je crois. Les articulations souffrent et vu que dès que tu dépasses les 45 min de sport ça marche, beh c'est ce qu'il faut :) moi aussi je fais 1h en principe, bel article :) je me suis retrouvée dedans lorsque tu racontes quand tu étais petite ;) avec mes copines on marchait au lieu de courir !
    Bises bises

    Clara

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  2. tu as de la "chance" d'avoir réussi : moi au bout de 5 minutes aussi, amen, je capitule, quel a été ta démarche pour allonger ton temps?

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  3. Je crois que ce qui a été déclencheur, ça a été d'avoir une montre cardio. Elle m'a vraiment aidé à trouver mon rythme, autour de 160-170 pulsations/minutes. Au delà, je m'essouffle et je n'arrive pas à tenir. Maintenant, je ne m'en sers plus en tant que cardio, parce que je me connais mieux.
    Sans cardio, le conseil que je te donnerais, c'est de courir super lentement, genre tortue au début, pour ne pas s'essouffler. Tu verras que déjà si tu gardes ton souffle, tu tiendras plus longtemps.

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  4. Mon expérience avec la course à pied est similaire à la tienne.
    Au collège je détestais ça. Puis là, il y a environ 1 an je m'y suis mise pour faire plaisir à Chéri.
    Les 1ères fois on était catastrophique pour na pas dire lamentable. Mais Chéri n'a cessé de m'encourager et j'ai persévéré.
    Au final, j'aime courir (je cours 30min 3 fois par semaine, sauf là, avec le temps pourri on a arrêté mais on compte bien reprendre dès que) et je ressens comme toi. Tu te sens vachement bien après avoir couru aussi bien physiquement (c'est de la bonne fatigue) que mentalement. Ca t'aères l'esprit est ça fait un bien fou.
    Des bisous

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  5. Tout à fait d'accord, d'abord il faut courir lentement, pour économiser son souffle puis de plus en plus fréquemment et plus vite si tu t'en sens capable :)
    Bises

    Clara

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  6. J'ai pratiqué l'aquagym et il f aut que je reprenne !

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